Alors je me souviens du temps qui passait d’abord très lentement, d’une immense fatigue, l’impression de ne pas comprendre ce qui m’arrivait et puis le bruit, la lumière ça c’était très fort; et au début aussi comme j’étais sous morphine, enfin, ça c’était pour moi désagréable parce que je commençais à avoir des hallucinations et je le supportais mal. Et puis le fait d’être tout le temps couchée et puis de me sentir ( presque incapable de bouger, c’était, oui, difficile. I: Est-ce que vous avez comme ça un exemple un peu plus précis, pratique où vous avez ressenti ça? E: Oui, déjà le fait qu’on doive me laver par exemple, entièrement, ou, ça voilà, je ne pouvais pas me lever. Donc j’étais alitée et puis les aides infirmières étaient obligées de me laver. Ça c’était un peu difficile, quoi; enfin, elles le font très bien, c’était admirable et elles faisaient vraiment tout pour pas me faire sentir redevable ou que sais-je ; enfin, très bien, mais pour moi c’était difficile; et l’autre chose aussi qui était difficile, c’était la chaleur et la soif. Alors je pouvais pas boire, j’avais soif, ça c’était difficile. Et la chaleur, j’avais tout le temps chaud.